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"Les nombreuses vies de Jérôme Gorgeot" Journal l'union
Châlons-en-Champagne
De la bande dessinée à la politique, rencontre avec un passionné
Jérôme
Gorgeot n’a jamais arrêté de dessiner. Depuis sa plus tendre enfance,
ce passionné croque la vie, mais surtout la sienne. Une forme de
catharsis, « une thérapie, un délassement », dont il ne pourrait pas se passer. Une corde de plus à son arc, puisqu’il jongle sur de nombreux fronts :
chef de cabinet du président du Conseil départemental, René-Paul
Savary, engagement politique auprès des Républicains, ce qui lui a valu
d’être gentiment qualifié de « dessinateur de droite » .
Sa
casquette vissée sur la tête, Jérôme Gorgeot couche donc sa vie sur le
papier. L’ancien journaliste n’a pas choisi les mots mais les images.
Autant d’instantanés de ses humeurs : joie et colère, actualité ou faits de société. Et cela fait vingt-cinq ans que cela dure. « Je suis devenu mon propre personnage. C’est un peu le divan. Coucher sur le papier certaines choses m’aide à relativiser » . Et quand, pour une raison ou une autre, il ne peut pas dessiner, il est « un peu malheureux. Il faut que ça sorte. » Le dessin est comme une respiration pour ce grand nerveux.
Mais son travail d’auteur
est moins important qu’il le voudrait. Car la vie de ce touche-à-tout
est bien remplie. Et il a une fâcheuse tendance à s’occuper de celle des
autres. On ne se refait pas. « Je vais toujours là où mon cœur me porte. J’aime les aventures collectives » , confie-t-il. La BD, elle, passe avant le reste. Pourtant, Jérôme Gorgeot a longtemps caché sa passion. « C’était
mon jardin secret, mon truc à moi. C’était épuisant de le cacher. Je
peux être directeur de cabinet et dessinateur de BD » , revendique-t-il aujourd’hui.
Ce
week-end de la BD, c’est un peu son bébé, avec ses copains d’Egoscopic
et de la Bande du 9, ils ont concocté un programme aux petits oignons.
À l’heure des derniers préparatifs, il pense à Cabu. « On
perpétue quelque chose. J’aime bien cette idée. La BD se recoupe sur ma
façon de faire de la politique. On crée du lien, on montre les talents
locaux. C’est très émouvant et jouissif » .
GÉRALDINE BAEHR
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